Cet outil est rattaché aux questions :
Comment accompagner des agriculteurs en circuits courts dans le pilotage de leur exploitation? En savoir +
Analyse/projection En savoir +
Public visé : porteurs de projet, jeunes installés, agriculteurs expérimentés
Positionnement dans un parcours de formation : en troisième partie, après le recueil des informations et l’expression du ressenti
Facilité d’utilisation : Facile
Analyser et synthétiser son système de commercialisation pour chaque modalité de vente
Identifier des points qui ne sont pas entièrement satisfaisants, des marges de manœuvre possibles
Identifier des pistes de travail collectif pour l’amélioration de ses points de vente
Variable en fonction du nombre de participants et de la place que l’animateur souhaite donner à l’échange de pratiques. Par exemple, pour un groupe de 10 personnes, avec des expériences plus ou moins longues, compter 2h.
En amont de l’atelier, l’animateur écrit sur un paperbord les différentes modalités de vente pratiquées par les participants (et éventuellement d’autres)
Phase 1 : Mise en commun des réflexions de chacun par rapport à son exploitation
Après un temps de réflexion individuel d’analyse de ses circuits (voir par exemple l’animation « description dans le temps des circuits de commercialisation »), un tour de table des participants est réalisé. Chacun exprime sous forme d’appréciation globale son avis par rapport aux modalités de vente recensées, en utilisant le code couleur suivant :
L’animateur colle les gommettes de couleur sur le paperboard à côté de la modalité de vente dont il est question, en indiquant le prénom de la personne qui parle.
L’animateur invite les personnes à approfondir leurs propos.
Les autres participants peuvent intervenir pour poser une question. L’échange de pratiques se fait au fur et à mesure du tour de table.
Phase 2 : Perspectives collectives
A la fin du tour de table, les couleurs font apparaître une vision d’ensemble de la position du groupe par rapport aux différentes modalités de vente.
Les participants sont amenés à exprimer ce que cette vision leur inspire : y a-t-il des modalités sur lesquelles plusieurs personnes rencontrent des difficultés ? Ou plusieurs personnes qui souhaiteraient développer telle modalité alors que d’autres souhaiteraient l’arrêter …
En fonction de la suite du programme de formation et de la possibilité des participants de se réunir en autonomie, l’animateur peut faire des liens avec la suite de la formation ou proposer des groupes de travail reprenant les thèmes et problématiques soulevés pendant cet échange.
A la place des gommettes, l’animateur peut demander à chaque participant de donner une appréciation globale sur chacun de ces circuits de distribution par une note (de 0 à 5 par exemple). Ensuite, chaque participant se justifie. Il donne 2-3 éléments qu’il aime et 2-3 éléments qu’il trouve plus difficiles pour chaque circuit de distribution pratiqué. Il est préférable de traiter dans l’ordre circuits de distribution par circuits de distribution. Pour les candidats à l’installation, l’animateur peut demander ce qu’ils souhaitent développer et ces questionnements pour chacun des circuits de distribution envisagé.
« J’ai utilisé cet outil lors de ma première rencontre avec le groupe. Les personnes ne se connaissaient pas toutes entre elles. Même si certaines se croisaient sur certains points vente, elles avaient un grand besoin d’échanges. Cette première journée a été très riche et a lancé une dynamique de groupe. Il y a eu une belle qualité d’écoute et des échanges intéressants entre participants.
Cet outil est intéressant car il permet à la fois :
Le fait que le groupe soit composé d’agriculteurs d’un même territoire me parait vraiment intéressant pour une animation de ce type : certains points de vente sont partagés par différents producteurs qui peuvent se donner des tuyaux. L’échange d’expérience se fait facilement puisqu’il n’y a pas à craindre la concurrence potentielle du voisin. »
Alexiane Spanu, Animatrice – formatrice à l’AFIPaR
« Donner une note de satisfaction sur chaque circuit de distribution a permis de susciter le débat. J’ai apprécié, avant de donner les difficultés de chacun sur les modalités de commercialisation, de mettre en avant des éléments positifs. Le groupe a ensuite tenté de résoudre collectivement les dysfonctionnements exprimés par chacun. »
Moïse Cornée, animateur au CIVAM agriculture durable du Maine et Loire